Qui est Kasing Lung ? Biographie, Parcours et Œuvres de l’Artiste Derrière Labubu

Portrait complet de Kasing Lung (龍家昇), l’artiste hongkongais-belge de 52 ans qui a révolutionné l’univers des art toys avec la création de Labubu et bâti un empire artistique de 1,8 milliard de dollars.

Enfance et origines : de Hong Kong aux Pays-Bas

Naissance et famille

Kasing Lung naît le 30 mars 1972 à Hong Kong dans une famille chinoise bouddhiste. Ses parents, Wai-Man Lung et Mei-Ling Lung, tiennent un restaurant traditionnel avec leur logement situé à l’étage supérieur, un modèle familial typique de l’époque.

Cette configuration architecturale va profondément marquer l’enfance du futur artiste. Pour ne pas déranger les clients du restaurant familial, le jeune Kasing développe l’habitude de passer des heures silencieusement dans sa chambre, lisant et dessinant. Ces moments de solitude créative forgent sa passion pour l’art et son goût pour l’observation minutieuse du monde qui l’entoure.

L’émigration aux Pays-Bas : un tournant décisif

À l’âge de sept ans, la famille Lung émigre aux Pays-Bas, emportant avec elle le restaurant familial pour s’installer dans ce nouveau pays. « J’étais très réticent à l’époque », confiera plus tard Kasing Lung au sujet de ce déménagement qui bouleverse sa jeune existence.

Cette transplantation géographique se révèle être l’élément fondateur de son univers artistique. Ne parlant pas néerlandais à son arrivée, le jeune garçon trouve dans les livres d’images un refuge et un moyen d’apprentissage. Son institutrice lui fournit de nombreux albums illustrés en néerlandais simple, spécialement choisis pour faciliter l’acquisition de la langue.

L’éveil à l’art européen

Ces livres d’images européens deviennent une révélation pour Kasing Lung. Peuplés d’elfes nordiques, de créatures mythologiques et de contes scandinaves, ils nourrissent profondément son imagination d’enfant. Comme il l’explique lui-même :

« Quand j’étais enfant, j’aimais lire des livres d’histoires et j’étais influencé par les anciennes légendes d’elfes européens. À cette époque, il n’y avait pas de consoles de jeux ou d’ordinateurs, alors je devais dessiner des poupées avec un stylo, j’ai donc eu l’idée de peindre des contes de fées depuis que j’étais enfant. »

L’absence de distractions modernes – télévision, jeux vidéo, internet – pousse le jeune Kasing vers des activités créatives. Il passe des heures à reproduire les créatures fantastiques qu’il découvre dans ses lectures, développant ainsi ses premières compétences artistiques tout en s’imprégnant de l’esthétique nordique qui marquera durablement son œuvre.

Formation artistique : l’excellence européenne

Études et perfectionnement en Belgique

Après ses années formatrices aux Pays-Bas, Kasing Lung poursuit ses études en Belgique, où il se spécialise dans l’illustration de livres pour enfants. Cette orientation naturelle vers la littérature jeunesse prolonge sa passion d’enfance pour les contes et les univers fantastiques.

Son talent exceptionnel est rapidement reconnu par ses pairs. Il devient le premier artiste d’origine chinoise à remporter le prestigieux Prix belge de l’Illustration, une reconnaissance qui établit sa réputation dans le monde européen de l’illustration et lui ouvre de nombreuses opportunités de collaboration.

Débuts professionnels et premières œuvres

En 2010, Kasing Lung opère une transition cruciale en passant de l’illustration traditionnelle au design de jouets. Cette évolution révèle sa vision avant-gardiste : transformer ses créations bidimensionnelles en objets tridimensionnels tangibles, rapprochant ainsi l’art du quotidien.

En 2011, il retourne à Hong Kong pour collaborer avec How2Work, une maison de production réputée spécialisée dans les art toys. Cette collaboration marque officiellement le début de sa carrière dans l’univers des collectibles et toys de designer.

Les premiers succès littéraires (2013-2014)

« My Little Planet » : la percée taïwanaise

2013 marque une étape importante avec la publication de « My Little Planet », son premier livre d’illustration en chinois, édité à Taïwan. Cette œuvre met en scène un petit garçon confronté aux doutes existentiels et aux questionnements sur le monde qui l’entoure.

Le livre révèle déjà la capacité unique de Kasing Lung à aborder des thèmes profonds et universels à travers un prisme accessible et poétique. Son succès à Taïwan lui ouvre les portes du marché asiatique et établit sa réputation d’illustrateur capable de toucher un public intergénérationnel.

« Lizzy Wil Dansen » : la reconnaissance européenne

En 2014, l’éditeur belge De Eenhoorn publie « Lizzy Wil Dansen », fruit de la collaboration entre Kasing Lung et l’auteure de renom Brigitte Minne. Cette histoire d’un lapin qui se déguise en chat pour apprendre la danse ballet connaît un succès international retentissant.

Le livre est traduit en plusieurs langues et distribué à travers l’Europe et l’Asie, consolidant la réputation internationale de Kasing Lung. Cette reconnaissance européenne légitime son approche artistique biculturelle et démontre sa capacité à créer des œuvres qui transcendent les frontières géographiques et culturelles.

2015 : l’année de naissance de Labubu et The Monsters

Genèse d’un univers mythologique

2015 constitue l’année charnière avec la création de « The Story of Puca », premier tome de ce qui deviendra la trilogie « The Monsters ». Inspiré par les années d’immersion dans le folklore nordique, Kasing Lung crée un monde féerique peuplé de créatures à la fois bienveillantes et malicieuses.

La trilogie comprend trois histoires distinctes :

• « The Story of Puca »
• « Pato and the Girl »
• « Miro’s Requiem »

Chaque récit développe un pan de cet univers mythologique où cohabitent différents personnages, chacun doté de sa propre personnalité et de son histoire particulière.

Les personnages iconiques

Dans ce panthéon créatif émergent plusieurs figures qui deviendront emblématiques :

• Labubu : la créature aux oreilles pointues et aux neuf dents acérées, au sourire malicieux mais au cœur tendre
• Zimomo : le leader de la tribu, reconnaissable à sa taille imposante et sa queue épineuse distinctive
• Tycoco : le squelette timide et attachant, petit ami officiel de Labubu dans l’univers narratif
• Spooky : la créature fantomatique à l’apparence de tissu noué sous la lune
• Pato : l’être rosâtre aux oreilles tombantes, doté d’une nature sensible et rêveuse
• Yaya : personnage espiègle dont le nom correspond au surnom de la propre fille de l’artiste

Philosophie créative : égalité des personnages

Contrairement aux idées reçues, Labubu n’était pas initialement conçue comme le personnage principal. Comme l’explique Kasing Lung :

« Il n’y a pas de personnage principal dans le monde des Monsters. Tous les personnages sont des personnages principaux et ils ont chacun leur propre histoire. À l’époque, je n’ai pas passé beaucoup de temps sur Labubu car j’ai passé plus de temps à développer d’autres personnages. Labubu était juste le premier personnage. »

Cette approche égalitaire révèle une vision démocratique de la création, où chaque élément de l’univers possède sa propre légitimité narrative et esthétique.

L’homme derrière l’artiste : vie personnelle et inspirations

Famille et influences privées

Kasing Lung est marié et père de famille, partageant sa vie entre la Belgique et Hong Kong. Sa famille joue un rôle créatif direct dans son œuvre : sa fille, surnommée Yaya, participe activement à la création de nouveaux personnages.

« Beaucoup de noms de personnages, comme celui de Zimomo, ont été inventés par ma fille », révèle l’artiste. Cette collaboration familiale ajoute une dimension authentique et personnelle à son travail, créant un lien émotionnel fort entre sa vie privée et sa production artistique.

Le personnage Yaya partage même le surnom affectueux de sa fille, démontrant à quel point la frontière entre vie familiale et création artistique reste poreuse dans l’univers de Kasing Lung.

Philosophie personnelle et projection créative

Kasing Lung utilise ses créations comme un exutoire personnel et un moyen d’expression de sa personnalité cachée. « Certaines choses que je voulais faire mais que je n’osais pas faire, je laisse Labubu les faire », confie-t-il.

Cette projection révèle comment l’artiste emploie ses personnages pour explorer des aspects refoulés ou inhibés de sa propre personnalité, transformant la création artistique en une forme de thérapie personnelle et d’exploration psychologique.

Sa vision de Labubu a d’ailleurs évolué au fil des années : « Dans le passé, je le considérais juste comme espiègle et farfelu, mais maintenant je pense qu’il montre des qualités beaucoup plus calmes et amicales. » Cette évolution reflète probablement sa propre maturation personnelle et artistique.

Routine quotidienne et méthode de travail

Kasing Lung maintient une discipline créative rigoureuse. Sa journée type commence vers 8h par un petit-déjeuner suivi de la lecture des journaux. Il consacre ensuite sa matinée au dessin et à la peinture jusqu’au déjeuner, puis reprend ses activités créatives jusqu’en fin d’après-midi.

Sa productivité est impressionnante : il peut réaliser jusqu’à 10 pièces par jour lorsqu’il s’agit de croquis en noir et blanc. Cette régularité explique en partie la richesse et la diversité de son catalogue créatif.

L’explosion commerciale : le partenariat Pop Mart (2019)

La révolution des blind box

En 2019, Kasing Lung signe un accord de licence exclusive avec Pop Mart, l’entreprise chinoise qui révolutionne le marché des collectibles avec son concept de « blind box ». Cette collaboration transforme radicalement l’écosystème de « The Monsters » et propulse Labubu vers un succès commercial planétaire.

Les chiffres témoignent de cette réussite phénoménale :

• Plus de 300 versions de Labubu créées depuis 2019
• 1,8 milliard de dollars de chiffre d’affaires Pop Mart en 2024
• +726% de croissance pour la série « The Monsters »
• Prix variant de 15$ à 960$ selon les formats et éditions

Transformation de l’audience

Le partenariat avec Pop Mart révolutionne complètement la démographie des fans. Comme l’explique Kasing Lung :

« Avant de travailler avec Pop Mart, la base de fans était composée à 90% d’hommes et ils collectionnaient principalement les poupées en vinyle. Pop Mart nous a lancés sur le marché chinois, et grâce aux porte-clés en peluche et autres produits dérivés, maintenant 80% du public est féminin. »

Cette féminisation de l’audience s’accompagne d’une démocratisation de l’accès aux produits dérivés, rendant l’univers « The Monsters » accessible à un public beaucoup plus large et diversifié.

Carrière artistique contemporaine : au-delà des jouets

Reconnaissance dans le monde de l’art

Parallèlement à son succès commercial, Kasing Lung s’impose comme un artiste contemporain respecté. Ses œuvres originales atteignent des sommets aux enchères internationales, avec l’illustration « Mon » vendue 330 200 dollars hongkongais en mars 2024.

En juin 2025, une figurine Labubu de 1,2 mètre de haut s’est vendue 170 000 dollars lors de la première vente aux enchères officielle Labubu organisée à Pékin, démontrant la légitimité artistique de ses créations.

Expositions internationales majeures

Le parcours d’expositions de Kasing Lung témoigne de sa reconnaissance artistique internationale :

• 2020 : « THIS IS WHAT IT FEELS LIKE » – Première exposition solo à Hidari Zingaro (Tokyo), marquant son entrée officielle dans le monde de l’art contemporain
• 2022 : « -+ » – Exposition solo à Kaikai Kiki Gallery (Tokyo), sur invitation de Takashi Murakami, avec 25 nouvelles peintures incluant des toiles de 3 mètres de haut
• 2023 : « Clouds » – Nouvelle exposition à Hidari Zingaro (Tokyo), consolidant sa présence sur la scène artistique japonaise
• 2024 : « Everybody Knows » – Sa plus grande exposition solo à Hong Kong au Landmark Atrium et BELOWGROUND, présentant plus de 200 croquis, dessins et sculptures
• 2025 : Participation à Art Basel Hong Kong, consacrant sa légitimité sur le marché de l’art international

Collaborations prestigieuses

L’intégration de Kasing Lung dans l’écosystème artistique de haut niveau se concrétise par sa collaboration avec Kaikai Kiki, la structure de Takashi Murakami. Cette association le positionne parmi les artistes contemporains asiatiques les plus influents.

Ses œuvres sont représentées par des galeries prestigieuses :

• Perrotin (Paris, Shanghai, Séoul)
• Kaikai Kiki Gallery (Tokyo)
• Hidari Zingaro (Tokyo)

Œuvres majeures et évolution artistique

Peintures emblématiques

• « Mon » (2024) – Illustration vendue aux enchères pour 330 200$ HK, représentant l’immersion dans l’univers Labubu avec un mélange de street art et de narration ludique
• « Machine » (2023) – Peinture acrylique sur toile dépeignant Yaya et Labubu sur fond chaotique avec l’inscription « Untitled Machine », abordant les thèmes de dépendance technologique
• « LOOP! » (2021) – Acrylique sur toile (1900 x 1500 mm), démontrant l’évolution vers des formats plus monumentaux
• « RUN! » (2021) – Acrylique sur toile (800 x 600 mm), exemple de sa gestuelle énergique et dynamique
• « BREAK » (2020) – Acrylique sur toile (1900 x 1500 mm), marquant sa transition vers la peinture contemporaine
• « HORSE » (2020) – Acrylique sur toile (1900 x 1500 mm), explorant de nouveaux thèmes au-delà de l’univers « Monsters »

Evolution thématique

Kasing Lung élargit progressivement ses thèmes artistiques au-delà de l’univers « The Monsters ». Ses œuvres récentes abordent des préoccupations contemporaines majeures :

• Changement climatique et préoccupations environnementales
• Dépendance technologique et impact du numérique
• Catastrophes naturelles et développement durable
• Relations humaines dans un monde hyperconnecté

« Ce sont tous des sujets proches de notre vie quotidienne. Mes peintures sont assez personnelles, il est donc important pour moi de mettre ces préoccupations quotidiennes dans mon œuvre. »

Processus créatif et innovation

Méthode de travail intégrée

« Cela commence par des croquis. Ensuite, nous travaillons sur les livres illustrés pour raconter une histoire, et de là, nous nous étendons aux jouets et aux produits dérivés en même temps. Nous créons le monde ensemble. »

Cette approche holistique explique la cohérence remarquable de l’univers « The Monsters », où chaque élément – livre, figurine, peinture, produit dérivé – s’articule autour d’une mythologie commune et cohérente.

Innovation marketing et stratégie de nommage

« J’aime donner des noms uniques à mes personnages. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles les gens aiment Labubu, c’est que le nom est très accrocheur. Quand les gens tapent ‘Labubu’ dans la barre de recherche sur Google, ils apparaissent – c’est très clair. Si j’avais nommé le personnage ‘Johnny’, il y aurait beaucoup de Johnnies qui apparaîtraient dans les recherches. »

Cette attention aux aspects pratiques de la diffusion révèle un artiste conscient des enjeux contemporains de visibilité et d’accessibilité de l’art.

Design distinctif et philosophie esthétique

« Il y a une raison pour laquelle j’ai créé des personnages avec beaucoup de dents – pour les rendre uniques sur le marché »

Cette recherche d’unicité visuelle s’accompagne d’une profondeur narrative : derrière l’apparence potentiellement inquiétante se cache une personnalité bienveillante, reflétant la complexité de la nature humaine.

Impact culturel et influence

Révolution de l’art toy

Kasing Lung révolutionne la perception des art toys, les faisant passer du statut de simple collectible à celui d’œuvre d’art contemporain légitime. Ses pièces sont désormais exposées dans des musées et galeries prestigieux, légitimant tout un secteur créatif émergent.

Cette élévation statutaire influence une génération d’artistes qui refuse les cloisonnements traditionnels entre art « noble » et culture populaire.

Fusion culturelle Est-Ouest

« Mes créations européennes tendent à laisser plus de place à la contemplation, tandis que mes œuvres asiatiques sont plus directes et accessibles, reflétant les différentes attentes de l’art dans différentes cultures. »

Cette biculturellité enrichit profondément son œuvre, créant un langage artistique universel qui transcende les frontières géographiques.

Influence sur la mode et la culture populaire

Labubu transcende le monde du jouet pour devenir un accessoire de mode incontournable. Les porte-clés ornent désormais les sacs de luxe Hermès, créant un contraste saisissant entre l’univers du monstre malicieux et celui de la haute couture.

Des célébrités internationales comme Rihanna, Dua Lipa, Rosé, et Brad Pitt sont photographiées avec leurs Labubu, alimentant la frénésie mondiale et démocratisant l’accès à l’art contemporain.

Reconnaissance et récompenses

Distinctions artistiques officielles

• Premier artiste chinois lauréat du Prix belge de l’Illustration
• Couverture de Perfect Magazine Issue 8 (2025)
• Collaboration officielle avec Takashi Murakami chez Kaikai Kiki
• Participation à Art Basel Hong Kong (2025)

Performance sur le marché de l’art

Les résultats aux enchères témoignent de la reconnaissance croissante :

• Record personnel : 330 200$ HK pour « Mon » (mars 2024)
• Fourchette de prix : 486$ à 100 431$ selon les œuvres
• Figurine record : 170 000$ pour une Labubu de 1,2m (juin 2025)

Impact économique global

Au-delà de l’art, Kasing Lung génère un écosystème économique considérable :

• Valorisation de Pop Mart : 34 milliards de dollars
• Milliers d’emplois dans la production et distribution mondiale
• Développement du tourisme culturel autour de ses expositions

Projets futurs et vision

Retour aux sources narratives

« L’année prochaine, je prévois de me concentrer sur la création de livres illustrés, qui étaient l’une de mes plus grandes passions. »

Deux projets littéraires sont en développement :

• Collaboration avec un auteur belge sur des histoires du quotidien mundanes mais amusantes
• Conte de fées original qu’il écrira et illustrera entièrement

Expansion cinématographique et animation

Pop Mart et Kasing Lung préparent l’entrée de Labubu dans l’animation, avec des courts métrages prévus pour l’été 2025. Cette diversification vers le divertissement audiovisuel marque une nouvelle étape dans l’évolution de l’univers « The Monsters ».

Cette expansion s’inscrit dans l’ambition de Pop Mart de devenir le « Disney chinois », positionnant Labubu comme la première franchise de divertissement global d’origine asiatique.

Vision artistique à long terme

« Je veux construire cet univers lentement, mais bien sûr, je veux ajouter plus de personnages. Mais vous savez, j’ai passé tellement de temps à peindre ces quatre dernières années et je me concentre actuellement sur mes expositions. »

Cette approche mesurée et réfléchie contraste avec la frénésie commerciale contemporaine, démontrant sa volonté de préserver l’intégrité artistique de son œuvre face au succès commercial.

Kasing Lung aujourd’hui : portrait d’un artiste accompli

Vie internationale et double résidence

À 52 ans, Kasing Lung partage sa vie entre Hong Kong et la Belgique, maintenant des studios créatifs dans les deux pays. Cette double résidence reflète parfaitement sa double culture et lui permet de puiser aux sources de ses deux inspirations géographiques majeures.

Ses caractéristiques personnelles :

• Taille : 1,62 mètre
• Statut familial : Marié avec enfants
• Religion : Bouddhiste (éducation familiale)
• Nationalité : Hongkongaise et belge
• Langues : Chinois, néerlandais, anglais

Bilan artistique exceptionnel

Avec plus de 700 créations à son actif depuis le début de sa carrière, Kasing Lung représente l’archétype de l’artiste contemporain globalisé. Il navigue avec aisance entre différents marchés et cultures tout en préservant une identité créative unique et reconnaissable.

Son influence s’étend sur plusieurs domaines :

• Art contemporain : Expositions internationales et reconnaissance institutionnelle
• Culture populaire : Labubu comme phénomène viral mondial
• Mode et lifestyle : Accessoirisation et influence esthétique
• Économie créative : Génération d’un écosystème économique global

Philosophie artistique et héritage

Vision humaniste de l’art

« Nous vivons dans le monde réel où notre réalité quotidienne est triste. Nous avons besoin de joie. »

À travers Labubu et « The Monsters », il offre cette joie nécessaire à des millions de personnes worldwide.

Son approche démocratique de l’art refuse les élitismes traditionnels. En rendant ses créations accessibles sous forme de jouets, livres, et produits dérivés, il démontre que l’art peut et doit toucher tous les publics.

Impact générationnel et inspiration

Kasing Lung inspire une nouvelle génération d’artistes qui refusent les cloisonnements entre art « noble » et culture populaire. Son parcours prouve qu’un créateur peut réussir simultanément dans l’art contemporain et la culture de masse sans compromettre son intégrité artistique.

Son modèle économique et créatif fait l’objet d’études dans les écoles d’art et de design, démontrant comment une vision artistique authentique peut se transformer en succès commercial global.

Message universel

Le succès planétaire de Labubu transcende les barrières culturelles, linguistiques et générationnelles. Dans un monde polarisé et anxiogène, le sourire malicieux mais bienveillant de cette petite créature offre un réconfort universel et une échappatoire joyeuse.

Kasing Lung a réussi à créer un langage visuel et émotionnel universel, prouvant que l’authenticité créative demeure le moteur le plus puissant de la résonance artistique mondiale.

Conclusion : l’artiste qui redéfinit l’art contemporain

Kasing Lung incarne parfaitement l’artiste du 21ème siècle : capable de créer un langage universel en puisant dans ses racines multiculturelles, de générer un succès commercial phénoménal sans sacrifier son intégrité créative, et d’influencer simultanément l’art contemporain et la culture populaire.

Son parcours exceptionnel – de l’enfant nostalgique des contes nordiques au créateur d’un empire artistique de 1,8 milliard de dollars – démontre que l’authenticité créative et la sincérité émotionnelle restent les fondements incontournables de toute réussite artistique durable.

En créant Labubu, Kasing Lung s’est créé lui-même, devenant l’une des figures les plus influentes et respectées de la scène artistique contemporaine mondiale. Son œuvre prouve que l’art, sous toutes ses formes, demeure l’un des plus beaux cadeaux que l’humanité puisse se faire.

L’histoire de Kasing Lung continue de s’écrire, et avec elle, la redéfinition des frontières entre art traditionnel et culture contemporaine, entre création individuelle et phénomène collectif, entre authenticité artistique et succès commercial.

Dans un monde en quête de sens et de beauté, Kasing Lung et son univers « The Monsters » offrent une réponse à la fois simple et profonde : l’art peut encore changer le monde, un sourire à la fois.

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